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Mon photographe préféré a photographié l’arrivée de la mythique Hawaiki nui va’a, à Bora.

J’ai voulu vous faire profiter de ses très belles photos. J’aurais beaucoup aimé suivre cette course mais n’en n’ai pas eu le courage(trop malade en bateau...).

L’ Hawaiki nui va’a est la course de pirogue la plus prestigieuse. Elle se déroule pendant les vacances scolaires d’octobre-novembre car les rameurs sont logés dans les établissements scolaires à chaque étape.

Elle se découpe en trois étapes successives, reliant les îles entre elles : Huahine - Raiatea (44,5 km); Raiatea -Tahaa (27 km) ; Tahaa - Bora-Bora(58 km).

Cette année est la vingtième édition de cette course.

Le mini festival des marquises se déroule pointe Vénus, au pied du seul phare de l’île.

Dans la journée de nombreuses animations et visite de stands : sculpture sur bois ou sur pierre, bijoux, tatouage et même massage. L’art marquisien est vraiment superbe. Je ne m’en lasse pas.

Les soirées sont consacrées aux spectacles de danse. Je ne peux pas rater cela…

C’est ma cops Marie-Jo, la reporter photographe. Le spectacle est à couper le souffle, les hakkas impressionnants, les costumes magnifiques. Les enfants présents ont du faire des cauchemars la nuit suivante car les marquisiens sont de véritables guerriers !

Les photos parlent d’elles-mêmes…

Le porter de pierre : celle-ci fait 120 kg.

La danse du feu : le plus jeune à 4 ans.

Les surprises à Tahiti sont finalement nombreuses…

Cette fois-ci, cette surprise est de taille. Cathy m’envoie un mail m’annonçant sa venue à Tahiti pour une semaine. Cathy est aussi militaire, en activité comme moi. Nous sommes rentrées, avec Thérèse, toutes les trois, le même jour dans l’armée. Mais la surprise ne s’arrête pas là. Elle m’annonce qu’Isabelle vit ici à Tahiti, à environ 2kms de la maison. Isabelle faisait, elle aussi, partie de notre « promo ».

Pour nous remémorer nos bons souvenirs, Cathy nous scanne quelques photos de son album et nous les envoie. Nous remontons trente ans en arrière …déjà…que le temps passe bien vite !

Les retrouvailles sont prévues un soir malheureusement Thérèse ne peut pas se libérer et elle « rage »…Allons nous nous reconnaitre ? Finalement on se retrouve comme si c’était hier, avec quelques petites rides de sagesse en plus.

Et on reparle du passé…mais aussi de nos vies. On parle aussi des copines qui ne sont pas là, celles que l’on a croisées pendant ces années, celles avec qui on a gardé contact et aussi de notre « cher Hubert ».

Hubert est le militaire qui a été désigné pour encadrer cette promo de trente nanas : pas facile pour ce séducteur, serait-ce un défi pour lui ???

Pendant nos classes, il va nous mener à la dure mais avec tant de gentillesse, d’humour, de droiture et de respect que l’on ne gardera de lui que l’image de l’Exemple à suivre. Nous pensons toutes à lui avec une grande émotion et ne souhaitons qu’une seule chose, nous réunir avec lui en métropole.

Thérèse peut enfin se libérer pour un déjeuner et nous voilà à replonger dans les souvenirs !

L’heure du départ pour Cathy approche, nous passons une dernière petite soirée ensemble avant de l’accompagner (avec son conjoint), à l’aéroport. Les hommes ne sont pas sur les photos… ne m’en veuillez pas…car ils ne font pas partis « du sac » (expression bien connue dans la marine !).

Je ne pense pas ce que je dis messieurs…nous avons besoin de vous.

Ce troisième jour,  Pauline part en plongée. Elle espère voir les « murs » de requins tant annoncés. Malheureusement cela ne se passe pas comme prévu. Le directeur du centre est un personnage désagréable (on le ressent dès le premier abord) et ce monsieur n’est intéressé que par le fric et privilégie les gros riches pour plonger. Nous supposons qu’il n’a pas assez de place pour la plongée de l’après-midi et par conséquent il évince Pauline sur un motif bidon (deux plongées ce n’est pas suffisamment intéressant !!!). Pauline est très déçue et je la comprends car on a fait le déplacement sur cette île principalement pour le spot de plongée. Heureusement la plongée du matin est belle : elle a vue des raies mantas, du corail magnifique et des bancs de thons (mais pas de requins…sniff !). Après discussion, nous apprenons que beaucoup de touristes sont mécontents de ce club. A Fakarava,  les professionnels du tourisme attendent avec impatience un club concurrent qui doit s’implanter début 2012.  Pour les lecteurs de ce blog qui désirent plonger sur Fakarava surtout n’allez pas chez Top dive !!!

Pendant la plongée du matin, je pars en vélo visiter le village. Je prolonge ma promenade jusqu’au phare. Je découvre en route quelques curiosités : des arbres étêtés par le vent ou emmitouflé sous une sorte de liseron ! Le vent souffle toujours à Fakarava. On est sur un atoll et la mer est toujours très, très proche. Pas de barrière, ni de protection. On se sent vulnérable. Je n’aimerais pas y vivre. Notre peau est toujours chargée en sel. C’est une atmosphère particulière que je n’avais pas ressenti à Mataiva qui pourtant est aussi un atoll. J’ai une grande préférence pour les îles hautes.

Les ruines sont envahies par la végétation. J’aperçois le « Suri ». Ce bateau est souvent stationné dans le port de Papeete.

Le cabinet du kiné de l’île me fait sourire: On est loin du grand cabinet confortable et aseptisé !

Le phare ferait un bon abri en cas de tsunami. Malheureusement on ne peut pas y pénétrer car ce ne sont que des blocs de pierre et l’échelle est en piteux état.

Je termine ma visite par un arrêt à l’église. Elle ressemble beaucoup à celle du village du sud : mêmes couleurs, mêmes décorations. Pas de voleur à Fakarava, une guitare est restée sur un banc, prête à être utilisée.

Nous terminons l’après-midi par une promenade sur la plage, côté océan.

Fakarava est une île très belle : une où deux journées supplémentaires n’auraient pas été de trop…

Pour les amateurs de plongée sous-marine, Rangiroa et Fakarava sont des destinations privilégiées. Il parait que ce sont les plus beaux « spots » de Polynésie, voir du monde.  

Pauline ayant passé son niveau 1 de plongée, nous choisissons d’aller passer quelques jours à Fakarava. Fakarava et ses îles voisines ont été déclarées « Réserve de la biosphère » par l’Unesco.

Fakarava est le deuxième atoll de Polynésie par sa superficie (1121 km2, 50 km de long et 14 km de large) après Rangiroa. La majorité des habitants est concentré au Nord, à Rotoava. Tetamanu, l’autre village, se situe au sud. Seulement 5 familles y vivent à l’année. La perliculture et la pêche sont les principales ressources de l’île.

Nous logeons à la pension Vekeveke village. L’accueil  est excellent et le cadre magnifique malgré le confort spartiate du bungalow. Nous sommes à 4 km de Rotoava. La route, goudronnée sur 25km, peut surprendre : elle a été spécialement construite pour la visite de Jacques Chirac qui pour finir n’a même pas fait le déplacement …une folie de Gaston Flosse qui a sa propriété au bout de cette route !!!

La vue sur le lagon est imprenable. Avec Pauline nous passons de long moment au bout du ponton, On peut y admirer des multitudes de poissons.

Le midi nous mangeons au snack Teanuanua. Le décor sympathique et la cuisine délicieuse font de cet endroit le lieu incontournable où l’on doit déjeuner. Pauline souhaite déjeuner les pieds dans l’eau : Et bien, profitons de ce lieu insolite ! Les raies et poissons nous tournent autour espérant quelques miettes…

L’après-midi, je me dirige de l’autre côté de la route « Chirac »où se trouve l’océan. Le chien de la pension, Milou, m’accompagne. Sur la plage, le sable est rose par endroits. C’est assez surprenant.  

Après le diner, nous assistons au découpage du thon en filet. Thierry, le patron de la pension, l’a pêché quelques heures auparavant. C’est Jean-Marie, son employé, qui le découpe avec une très grande dextérité, devant un public intéressé (dont sa petite fille dans les bras de Pauline). Le sang attire rapidement la faune sous-marine dont un gros requin dormeur. Ce requin est totalement inoffensif pour l’homme.

Cette première journée nous a épuisée ; nous ne tardons pas à rejoindre Morphée.